L'âge de tous les possibles...
La première fois que j'ai acheté un short, j'avais 18 ans.
Les années passaient, je voyais des filles porter des shorts. Ca avait l'air sympa. Mais moi, mes jambes et un short, ca faisait trois. Voir quatre... Un jour, pendant les soldes, je pousse la porte d'un magasin bien connu (CdC) à la recherche de tout ce qui aurait pu m'aller.
Et là, un short. Je passe, sans vraiment regarder. J'y reviens. Il est sympa. Non, en fait, non. Ah, y'a ma taille. Oui, mais non.
La vendeuse, pas bête, me dit "Vous voulez un collant pour l'essayer?"... "Oui, pourquoi pas?" - sourire forcé- .
Je l'essaye, oui ça me va, je veux dire, je rentre dedans quoi. Mais bon, peut-être pas au point de l'acheter...
"Vous savez, si à votre âge, on ne porte pas de short, c'est dommage. Vous pouvez vous le permettre"
Cinq minutes plus tard et une carte de crédit un peu délestée, je quittais la fameuse boutique avec un short, mais aussi beaucoup plus de confiance en moi.
Pas par rapport à mes jambes, à des vêtements ou tout autre subtilité.
Mais cette vendeuse avec sa technique pour me faire dépenser m'avait fait réaliser que ce qu'on ose pas lorsqu'on est jeune, c'est ce qu'on regrette en vieillissant.
Que ce qu'on estime ne pas être pour nous, ce n'est pas les autres qui le disent parfois, mais c'est nous-même qui créons notre barrière.
Qu'il ne sert à rien d'avoir un goût amer sur sa vie ou ce que l'on a pas tenté alors qu'on aurait pu essayer...
Et que finalement, peut-être qu'il ne sert à rien de se priver de ses rêves à un âge où on peut encore rêver. Peut-être qu'il faut arrêter de vivre pour les autres en fonction de ce qu'ils aimeraient nous voir faire, et vivre pour soi en suivant ce qui nous plaît de faire.
Je connais des petits bonheurs en ce moment. Ils me rendent heureuse. Je ne suis peut-être pas encore dans la bonne voie de ma vie, mais je sais que je me donnerais une chance de réussir ce dont je rêve. Pour ne pas dire que je n'aurais pas essayé. Pour ne pas regretter. Pour connaître de nouveaux petits bonheurs...
Si l'idée n'est pas absurde, c'est qu'elle est à priori sans espoirs (Einstein).
Mes rêves à moi sont absurdes, mais remplis d'espoirs.